Le chancelier allemand Friedrich Merz doit être préparé en cas d’embuscade du même genre que celles subies par les dirigeants de l’Ukraine et de l’Afrique du Sud lorsqu’il rencontrera le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale jeudi.
L’hostilité de Trump à l’égard des “mauvais, très mauvais” Allemands est notoire, et Merz sera certainement confronté à des questions âpres sous l’œil des caméras de télévision au sujet des remarques qu’il a faites le soir de l’élection, en février, selon lesquelles l’Europe doit “parvenir à l’indépendance vis-à-vis des Etats-Unis” et que l’administration Trump est “largement indifférente au sort de l’Europe”.
Merz devra également éviter les pièges sur toute une série de sujets : les exportations de voitures allemandes, le soutien à l’Otan et à l’Ukraine, et — peut-être le plus gênant — la sympathie de l’administration Trump pour le parti d’opposition d’extrême droite et anti-immigration Alternative pour l’Allemagne (AfD), la deuxième force politique du pays.